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Le document le plus ancien du musée

Le musée de la gendarmerie a acquis récemment aux enchères un
document qui, nous pouvons le dire, est assez vieux !
Il s'agit précisément d'un document de 1396, à l'époque de la maréchaussée, ancêtre de la gendarmerie...
Pour préciser, Guillaume d'Orgemont est né vers 1370 et décédé en 1421. Il vivait à Méry-la-Bataille dans l'Oise et laisse une trace dans l'histoire de France. Quant à Simon de Zoutenay, il était le capitaine du château d'Eperlecques.
Ce parchemin est donc une trace de l'existence de la maréchaussée et l'époque de la guerre de Cent ans.
Les lois de 1791 relatives à la gendarmerie

Sur le fond, cette réglementation aborde (et ce dès le surlendemain de la loi « créant » la gendarmerie) les thèmes de la solde, des effectifs, de l'avancement, du rôle ou même du recrutement : en effet l'entrée en gendarmerie, comme naguère en maréchaussée, est soumise à la taille minimale de cinq pieds et quatre pouces (soit environ 1,63 mètre).
Le peloton de gendarmerie mobile de Nancy en 1927

Les plaques de cuivre du Grand livre d'or de la gendarmerie

Les illustrations (aquarelles, peintures à l'huile ou photographies) sont nombreuses et leurs matrices ont été conservées par le musée de la gendarmerie. Ce sont des centaines de plaques de cuivre qui sont entreposées depuis des décennies. Elles témoignent non seulement, par leur image, de l'histoire de la gendarmerie, mais aussi ? en tant qu'objet cette fois ?, du travail accompli pour la rédaction de cet ensemble didactique, ainsi que des techniques d'imprimerie de l'entre-deux-guerres.
Parallèlement à cette trace concrète dans les collections du musée de ce Grand livre d'or, il est intéressant de savoir que c'est à nouveau avec le résidu d'argent du colonel Lélu ? cette fois ce qu'il restait du monument ? que le musée (dont la création est déjà souhaitée, comme il peut être lu dans cet ouvrage) est créé, juste après la guerre.
Légende de l'illustration : Page 89 du tome 2 du Grand livre d'or historique de la gendarmerie nationale : le « négatif » de la photographie d'un gendarme à cheval en 1904 avec le « positif », imprimé, qui lui correspond. Cette iconographie a été arbitrairement utilisée pour illustrer la 15e légion de gendarmerie.
Un document insolite

Le musée de la gendarmerie a acquis cette année aux enchères un
document insolite : il s'agit de la nomination d'Humbert Gaux au
poste de brigadier de maréchaussée...Sauf que la lettre date de
1793, à une époque où la maréchaussée n'existe plus depuis
plusieurs années !
L'armée des princes est dissoute en même temps que celle de Bourbon en 1792, suite à la bataille de Valmy. Néanmoins, une armée financée par l'Autriche est créée ; cette "armée de Condé" (le nom fait référence au prince éponyme) existe jusqu'en 1801.
L'incontournable référence sur ce sujet méconnu est le livre de Jean-Michel Cadenas, Les gendarmes de la contre-révolution, paru en 1998. Celui-ci liste les membres de cette "maréchaussée posthume" et Humbert Gaux y est donc mentionné. Il est dit être issu du régiment Royal-Picardie, puis avoir intégré la maréchaussée en 1775.